il m'a demandé de mettre ici son oeuvre la plus connue (écrite l'an dernier) La voici sans plus attendreLA FUITE DE GINETTE LA CHAUSSETTE
Bonjour je me présente, je m’appelle Ginette, je suis une chaussette j’ai eu, et j’ai toujours, une vie bien remplie. Je vais vous raconter comment j’ai fait pour m’échapper de chez mon ancien maître Ludo, skateur aguerrie et célèbre guitariste du groupes « The Bread Basket » (« la corbeilles à pain » en Français).
J’étais une chaussette normale nous étions une paire heureuse, fidèle envers nous même, etc … Mais un jour notre maître Ludo alla faire du skate. Tout d’abord, il prit son vélo pour se rendre au skatepark. Tout se déroulait alors pour le mieux, nous absorbions la transpiration tant bien que mal (une chance qu’il ne transpire pas trop!). Il skata et fit une première chute, se trouant le pantalon. Il continua malgré tout à skater et nous épongions, nous épongions. Il décida beaucoup plus tard de rentrer chez lui. Il enfourcha son vélo et pédala. Il fit une nouvelle chute en franchissant un obstacle et déchira son jean dans le dérailleur du vélo et par la même occasion sa chaussette droite, c’est-à-dire moi, ce qui explique le trou dans mon « dos ».
A partir de ce moment tout s’enchaîna. Les relations de couple avec ma moitié se dégradèrent elle se moquait constamment de moi à cause de mon trou dans le dos, que l’on ne pouvait rapiécer nous même, et que Ludo refusait constamment de faire rapiécer. Dès lors, j’ai décidé que je devais m’en aller, fuir cette vie de misère que Ludo m’infligeait. Malheureusement, il me mettait tout les jours et me lavait lui même à la main. La confrontation avec ma moitié devenait de plus en plus difficile à supporter je ne pouvais plus supporter ses railleries, de plus Ludo commença à préférer ma consoeur; et, lors des concerts c’était toujours elle qui était en avant, que l’on voyait et moi j’étais toujours cachée par le pantalon ou parfois même retroussée dans la chaussure comme s’il avait honte et n’assumait pas sa création.
Je devenais de plus en plus triste et cherchais toujours un moyen de m’échapper. Puis un jour, la lumière se fit dans mon esprit, je n’avais qu’à attendre un soir qu’il laisse la porte de sa chambre ouverte, et j’en profiterais pour m’échapper. Toutes les journées se sont déroulées dans l’attente du bon moment. Un jour de pluie où Ludo allait à une fête, j’ai remarqué qu’il partait avec un sac et une paire de chaussette de rechange. Je n’avais qu’à demander à l’une des chaussettes du sac de bien vouloir échanger sa place avec moi, pendant qu’il dormirait lors de la prochaine fête. Je n’eus pas à attendre très longtemps, vue que Ludo sort beaucoup, seulement deux semaines.
Ça y est le jour « J » arriva. Pendant les deux semaines je n’eu cesse de ronger mon frein et me poser des questions ; la tension était à son maximum. Ludo prépara son sac : la bouteille de Vodka de Tintin, une bouteille de manzana et une de tequila, un tee-shirt et la fameuse paire de chaussette de rechange! Puis il descendit ouvrir à sa copine Marlène, qui venait juste d’arriver. Ludo me transporta avec lui, je ne pus donc pas prévenir l’autre paire. Un petit bisou, deux petits bisous, et des papouilles et des mamouilles… « Tient! Le slip de Ludo vient de remonter ! ... »remarquais-je. Nous remontâmes chercher le sac, il mit ses chaussures « Beah!! Ça pue!!!! » m’exclamais-je. Et enfin nous partîmes , le stress augmenta et s’intensifia. Le paysage défilait devant la fenêtre … je ne pouvais le voir…., et je trouvais le chemin long et ennuyeux.
Lorsque nous arrivâmes enfin sur le lieu de la fête, la « maîtresse » des lieux nous fit visiter sa maison, j’en profitais pour repérer les entrées et sorties de la maison. La fête commença bien tard a mon goût, l’alcool remplaça progressivement l’eau pour la plus part des participants, la musique fit danser quelques-uns des invités, pendants que d’autres continuèrent les papouilles et, nous, pendants qu’ils s’amusaient, nous épongions.
Après avoir bien bu, tous les participants furent saouls et s’en allèrent se coucher. Ludo resta éveillé un certain temps avec Marlène mais finalement ils s’endormirent enlacés. Je pus enfin mettre mon plan à exécution. J’arrivai difficilement à m’extirper de son pied. Finalement, je ne prévins pas les autres, et je m’enfuie donc dans la rue en passant par la chatière. Enfin libre!!! Je m’éloignais le plus possible de la maison où se trouvait mon tortionnaire, puis je sautai sur une voiture qui m’emmena jusqu’ici, dans le centre-ville de Grenoble, loin de Ludo, loin de cette chienne de vie.
Maintenant, je vis aux pieds d’un vagabond avec une chaussette qui ne me ressemble en rien, excepté son trou dans le dos elle aussi.
Il n’y a pas que des avantages, nous ne sommes lavés qu’une fois toutes les semaines mais il n’y a pas de jalousie, il n’y a pas de mesquinerie et surtout, mon nouveau maître ne me maltraite pas en faisant du skate, du vélo ou des concerts.
Je sais que, dés à présent, je vais pouvoir vivre paisiblement.
FIN